Immobilier carcassonnais : un marché toujours aussi fragile et au ralenti

Voici un article paru ce matin sur L’Indépendant du Midi concernant l’état du marché immobilier à Carcassonne.

L’immobilier carcassonnais se porte mieux mais reste fragile. C’est ce qui ressort d’un tour d’horizon des ventes de maisons et d’appartements anciens dans la préfecture et ses proches alentours. Pour donner dans la métaphore, l’immobilier ressemble à un convalescent qui fait ses premiers pas dans le jardin de l’hôpital après plusieurs mois de lit.

Carcassonne

Du côté des professionnels comme à la chambre des notaires, on constate une reprise des ventes depuis plusieurs mois, mais celles-ci semblent se limiter, dans leur grande majorité, aux biens d’une valeur inférieure à 150 000 €. « Ces maisons partent en deux à trois mois. Pour les autres, c’est plus compliqué », constate Didier Guilleré, à Bardou immobilier, tout comme l’agence Hamilton qui confirme une hausse des ventes sur ce créneau « de maisons de 100 à 120 m2 avec un jardinet. ».

Alain Pignon, de Cabardès immobilier, remarque que l’essentiel de la clientèle, pour ce type de biens, est locale. Le budget moyen, qui était de l’ordre de 250 000 € il y a encore cinq ans, est passé à 150 000 €. La clientèle des cadres est, en revanche, de plus en plus rare.

Achat de petits biens avec le livret A

 

Maître Didier Brousse, porte-parole de la chambre des notaires, fait état d’un nouveau phénomène. « On voit se multiplier des achats d’appartements ou de petites maisons de village autour de 70 000 € par des couples qui ont préféré retirer leur argent placé sur des livrets A ». Les banques sont ainsi montrées du doigt par pas mal de professionnels qui regrettent une hausse des taux d’intérêt importante ces derniers mois et des conditions d’accord de prêts devenues « drastiques ».

Parmi les signes positifs, le retour de la clientèle anglaise, qui a contribué à la flambée des prix il y a quelques années, et qui avait disparu depuis deux à trois ans. Un retour, cependant, plus discret. Chez Chayla immobilier, on remarque un intérêt de plus en plus grand d’une clientèle parisienne pour des biens carcassonnais, via le site internet de l’agence.

Des prix stables

 

Depuis la chute vertigineuse (jusqu’à 50 %) des prix et du nombre de transactions, notamment au cours de l’année 2008-2009 (*), le marché semble avoir retrouvé des chiffres plus conformes à la réalité. Les prix sont ainsi stables depuis 2010.

Mais pour beaucoup de professionnels, certains biens, dans la tranche 200 000 à 300 000 €, sont encore surévalués. « Les gens s’imaginent encore avoir un trésor, concède M. Fillol, de Fillol immobilier. On trouve encore beaucoup de biens autour de 300 000 € non justifiés et qui devraient tomber à 220 000 € ». La négociation reste un sport national. L’offre est abondante, notamment sur certaines tranches. L’acheteur prend son temps et fait jouer la concurrence. Le différentiel entre le prix affiché et le prix d’achat se situe plutôt entre 10 et 20 %.

M. Chayla veut croire à un futur meilleur, mais la reprise en 2012 passera, selon lui, « par une nouvelle baisse des prix ».

Source : L’Indépendant du Midi

Immobilier carcassonnais : un marché toujours aussi fragile et au ralenti