Nous poursuivons notre série rétro sur Carcassonne avec aujourd’hui des photos du boulevard Barbès et du portail des Jacobins.
Aujourd’hui encore, les carcassonnais peuvent déambuler au milieu des stands tenus par les forains qui s’installent sur le boulevard Barbès trois fois par an.
La première foire a lieu le 6 mars, la deuxième le 11 septembre, c’est la foire des « comportes » et la troisième, celle qui attire le plus de curieux, le 25 novembre à l’occasion de la Sainte-Catherine.
Seule porte des anciennes fortifications de la ville basse encore existante, le portail des Jacobins doit son nom à la proximité du couvent des disciples de saint Dominique. De style classique, elle est édifiée en 1778-1779. Son fronton extérieur est décoré d’un écusson royal, tandis que celui situé à l’intérieur porte les armoiries de la ville.
Tous deux ont malheureusement été martelés pendant la révolution. Côté ville, le logement du portier et des fontaines sous trompes la flanquent de part et d’autre. De tout temps, ses abords extérieurs furent un des haut lieux de la sociabilité carcassonnaise, et l’écrivain public y avait sa baraque. Là comme ailleurs, les automobiles succèdent au charme désuet des calèches.
Au XVIIIème siècle, la ville met sur pied un projet de reconstruction de ses portes. Des entrées gigantesques doivent remplacer les vieilles poternes gothiques. Seule la porte des Jacobins est réalisée. Une ouverture symétrique, dite porte des Carmes devait se situer face au Canal Royal. Elle devait prendre le nom de l’archevêque de Narbonne, Monseigneur Dillon, mais elle ne sera jamais réalisée.
Les années 1750 voyaient, à Carcassonne comme ailleurs, le début de la destruction des vieux remparts. Témoin des siècles passés, la vieille porte devient un remarquable panneau d’affichage.
Source : Carcassonne (Métamorphoses)