Après que l’on ait assisté à la réduction puis à l’extinction de certains commerces comme les cafés, les épiceries ou les boulangeries dans certaines zones, serait-ce bientôt au tour des banques de subir le même sort ?
La perte de profit des banques supprimera plus d’emplois
D’après une étude publiée par la revue Banque, les banques de proximité pourraient connaître une chute de leurs profits d’ici 2015. Cela entraînera donc une diminution des crédits, une baisse des commissions sur les produits bancaires comme les différents livrets ou les opérations en bourse, et une nette augmentation des impayés bancaires des PME et des particuliers. D’un point de vue global, cela engendrerait la disparition de 10 % des 40000 emplois en France, alors que le taux de chômage est déjà critique.
Au niveau de certaines banques l’on assiste déjà à la baisse du chiffre d’affaires au deuxième trimestre, comme le Crédit Agricole qui perd 5 %, le Crédit Mutuel qui cède 4,5 % et la Caisse d’épargne qui glisse de 4 %.
Les banquiers ne sont plus ce qu’ils étaient
Selon le numéro un de Crédit Mutuel Nord Europe, Philippe Vasseur, le secteur bancaire ne bénéficiera pas d’accroissement de son effectif. De plus, il ne rejette pas la possibilité d’un système à effectif réduit, qui conduira à un tassement de l’effectif. Il évoque par ailleurs le rôle des technologies de pointe, qui y sont pour beaucoup : M. Vasseur explique qu’aujourd’hui les banquiers ne sont plus ce qu’ils étaient autrefois, car les opérations de base ne nécessitent même plus le déplacement auprès des guichets de banque.
L’AFUB doute sur l’avenir des agences bancaires
Serge Maître, président de l’association française des usagers des banques, ou AFUB, a confirmé les dires de Philippe Vasseur. Il estime entre autres que les agences se font de plus en plus rares pour laisser la place aux banques en ligne. Les machines ont peu à peu pris la place de l’homme et de son travail.
Les agences ne travaillent plus à temps plein, mais à mi-temps, surtout dans les zones rurales. Et quand l’on sait que dans ces zones, certaines personnes parcourent déjà quinze ou vingt kilomètres pour trouver une agence bancaire, le temps est probablement à l’inquiétude, en ce qui concerne l’avenir des agences.