Certaines banques commencent à relever les taux de crédit immobilier après de longs mois pendant lesquels le niveau a été maintenu particulièrement bas
Toutefois, et même si de nombreux établissement devraient suivre cette tendance, les hausses devraient demeurer mesurées, en tous les cas jusqu’à la fin de l’année.
Il s’agit là tout de même d’un « événement », selon Ludovic Huzieux, directeur associé d’Artémis Courtage, car si les taux immobiliers sont orientés à la baisse depuis plus de 18 mois sans discontinuité, plusieurs banques ont décidé d’inverser la tendance. Ainsi, il évoque une hausse de 0,10% des taux chez LCL, 0,20% pour la Société Générale et même 0,25% pour la Banque Tarneaud.
Taux immobiliers, vers la fin de la baisse
L’explication est simple, si les banques ont décidé de relever leurs tarifs, c’est que leurs conditions d’emprunt sont devenues moins avantageuses. Leurs taux sont en effet calqués sur les taux d’emprunts d’Etat, et en raison notamment de la crise grecque, les taux français ont doublé en quelques jours pour atteindre quasiment 1,20% début juin.
Une phase de stabilisation
Malgré ce sursaut, les professionnels du secteur parlent plutôt d’une hausse qui devrait rester mesurée.
D’après Ludovic Huzieux, « tant que l’inflation reste inférieure à 2% et que le chômage demeure élevé, les ressources seront bon marché ».
Remontée graduelle des taux en perspective
Plusieurs signes vont dans le sens d’une remontée graduelle des taux, notamment le rachat par la BCE (Banque Centrale Européenne) de 60 milliards d’euros d’actifs tous les mois, ce qui constitue un puissant frein à toute hausse brutale des taux.
Il faut ajouter à cela le fait que les comptes des banques s’améliorent depuis le début de l’année avec le développement du marché du crédit.
Source : www.capital.fr