A l’issue des résultats du premier tour de la primaire de la gauche, voici les orientations souhaitées par Benoit Hamon et Manuel Valls dans le domaine de la politique du logement.
Construction et aide à la pierre
Benoit Hamon s’engage sur une aide à la pierre de 1 milliard d’euros par an sur le prochain quinquennat. Il propose entre autres de créer un Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement.
« Construire 500000 logements par an, c’est atteignable mais la priorité ce sont surtout les 150 000 logements sociaux par an. »
Manuel Valls, quant à lui estime qu’il faut poursuivre le travail engagé lors du précédent quinquennat. En 2016, le nombre de logements sociaux mis en route est à un plus haut niveau historique, à 140 000. Il veut construire des logements là où sont les besoins en menant des politiques à l’échelle des intercommunalités et rénover en masse le parc de logement (rénovation thermique et de l’habitat dégradé).
Investissement locatif
Benoit Hamon estime que le dispositif d’investissement locatif Pinel coûte trop cher. D’après lui :
« On peut envisager de poursuivre ce type de dispositif uniquement dans les zones à forte demande de logements et sur les produits pour les familles. »
Pour sa part, Manuel Valls est convaincu de l’efficacité de ce dispositif :
« Le dispositif Pinel est ciblé sur les zones où le marché locatif est tendu, il n’a pas eu d’effet inflationniste et il semble bien adapté aux besoins actuels. Les aides de ce type ont contribué depuis 30 ans à constituer un parc locatif de qualité, c’est un des piliers du dispositif. Je suis donc favorable à la prolongation de l’incitation à l’investissement locatif. »
Taxes et fiscalité
Benoit Hamon souhaite utiliser une partie des droits de succession pour financer la solidarité. Il considère que sur les droits de succession, la première inégalité est le non-accès au patrimoine.
« La fiscalité doit surtout être un outil redistributif en général et dans le logement en particulier. Il faut donc s’attaquer frontalement aux spéculations dans ce domaine grâce à l’outil fiscal. »
Il propose de doubler les taxes qui pèsent sur les logements et les bureaux vacants.
Pour Manuel Valls :
« Le domaine de la construction et de l’habitat est imposé, comme tous les secteurs de l’économie. Mais il est également l’objet de beaucoup d’aides de l’Etat, y compris par des mécanismes d’incitation fiscale. Nous avons en France un accès au logement qui est plus satisfaisant que nombre de nos voisins. L’essentiel est, une fois les règles fixées, de préserver de la stabilité. »
Encadrement des loyers
Benoit Hamon promet d’élargir le dispositif à toutes les zones tendues, « à savoir les 13 métropoles françaises tout en donnant plus de moyens pour les contrôles mais aussi pour les recours des locataires. » De son côté, Manuel Valls dénonce « quelques effets pervers y compris au détriment de ceux que l’encadrement serait censé protéger. » L’ex Premier ministre est favorable à ce dispositif « mais pas dans toutes les agglomérations » précise-t-il.
A l’heure où l’on parle de plus en plus de transparence et où les honoraires des agences devront être affichés à compter du 1er avril, Benoit Hamon souhaite « encadrer le métier d’agent immobilier pour garantir les droits et les informations aux locataires et acquéreurs» dans le même sens que la loi consommation qu’il a porté. Pas de proposition de ce type concernant Manuel Valls.
Source : explorimmo.com