« Le marché immobilier de Carcassonne risque de se retourner »

Voici une interview accordée par Rodolphe au magazine Capital.fr concernant le marché immobilier carcassonnais.

Après deux ans de stabilité, les ventes de logements sont à nouveau en baisse depuis le début de l’année. A tel point que les étiquettes pourraient à nouveau valser au cours des prochains mois. Entretien avec Rodolphe Chayla directeur de l’agence Chayla Immobilier.

Rodolphe Chayla

Capital.fr : Comment se porte le marché local en ce début d’été ?
Rodolphe Chayla : Depuis l’hiver dernier, les transactions se tassent, ce qui pourrait conduire à un nouveau retournement du marché. Selon les produits, nous commençons d’ailleurs à enregistrer des replis de 2 à 3% depuis le début de l’année. Les acheteurs se montrent de plus en plus exigeants et seuls les biens affichés à des tarifs raisonnables trouvent actuellement preneurs. Seule éclaircie notable : nous constatons un retour progressif de la clientèle anglaise depuis quelques mois.

Capital.fr : Quels sont justement les prix désormais pratiqués dans le cœur historique de la ville ?
Rodolphe Chayla : La Bastide-Saint-Louis, certes renommée, n’est pas forcément le secteur le plus recherché de la ville. Les familles hésitent à s’y installer en raison de ses rues étroites et des difficultés à se garer. En périphérie de la place Carnot comme aux abords des anciens remparts, les tarifs oscillent entre 800 et 1000 euros du mètre carré, pour des bâtiments avec du cachet, construits entre le XVIe et le XIXe siècles. C’est ainsi que cette maison de ville de 73 mètres carrés, nécessitant quelques travaux de rafraîchissement, est partie récemment à 59.000 euros. Toutefois, la cote peut grimper jusqu’à 1500 euros, avec terrasse et parking, deux atouts rares et précieux.

Capital.fr : Combien faut-il compter pour poser ses valises dans les secteurs les plus huppés ?
Rodolphe Chayla : Au Palais, secteur coté recélant nombre de logements de caractère, les appartements taillés dans d’anciens hôtels particuliers de la fin du XIXe siècle partent à près de 1800 euros le mètre carré. Quant aux maisons bourgeoises, elles s’échangent entre 350.000 et 400.000 euros, pour 200 à 250 mètres carrés de surface, un peu de jardin, et au moins un garage. Si vous cherchez plutôt un pavillon de qualité dans un quartier coté, prospectez dans les hauts de Grazailles ou à Montlegun. Le parc immobilier du premier date en général des années 1950 à 1970 et jouit d’une belle vue sur la cité. Le deuxième date plutôt des années 1980 et, au sud-est est un peu plus excentré. Dans les deux cas, vous pourrez dégotter facilement une bâtisse agréable à l’architecture classique, d’une centaine de mètres carrés, sur 500 mètres carrés de terrain, pour 180.000 euros environ.

Capital.fr : Où nous conseillez-vous de nous diriger pour trouver des prix plus doux ou des plus surfaces plus élevées ?
Rodolphe Chayla : Dans Pasteur, à l’ouest de la Bastide, les maisons des années 1950, souvent mitoyennes d’un côté, se vendent autour de 160.000 euros pour 120 mètres carrés en moyenne. Elles sont généralement d’aspect basique, sans prétention, mais sont confortables et bien conçues. Qui plus est, le quartier est apprécié pour son calme. Il faut dire qu’aucun axe important ne le traverse. On trouve aussi dans le coin des maisons des années 30, avec du cachet, de 140 mètres carrés minimum, avec un grand jardin, pour une enveloppe de 210.000 euros environ.

Capital.fr : Est-il toujours possible de se loger dans la cité médiévale ou à proximité ?
Rodolphe Chayla : Dans la cité, il ne faut pas y compter. Tous les immeubles sont achetés à but commercial, pour y placer des boutiques ou des maisons d’hôtes. De l’autre côté des remparts, en revanche, l’habitat a toujours été populaire, et le quartier demeure essentiellement résidentiel. Dans les rue Trivalle et Barbacane, principalement, on trouve aisément des maisons de ville datant du début du XXe siècle, sans cachet particulier, de 60 mètres carrés minimum, mais pouvant dépasser les 200. Comptez 1000 à 1400 euros par mètre carré. La fourchette haute a ainsi été atteinte récemment par cette maison, un peu plus charmante et mieux aménagée que les autres, mesurant 179 mètres carrés, avec 80 mètres carrés de jardin et un garage, vendue 250 000 euros.

Propos recueillis par Benjamin Saragaglia

Source : Capital.fr

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