L’activité du marché immobilier est restée dynamique au cours du premier semestre. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année à un rythme toutefois moins élevé.
Sur les six premiers mois de 2011, la production de crédits a continué à progresser à un rythme très soutenu, de 17,5 % en glissement annuel, même s’il a ralenti par rapport à la même période de l’an dernier (+53,9 %), selon une étude de l’Observatoire Crédit Logement/CSA publiée mercredi.
L’organe central de garantie des prêts pour le logement prévoit une stabilisation de la production de crédits sur l’ensemble de l’année.
« Le paysage de reprise se confirme mais elle ralentit progressivement compte tenu de l’acquis de croissance enregistré depuis 2010. Cela laisse augurer une année 2011 qui sera belle en termes d’activité de production de crédits et d’accession à la propriété pour les ménages », a résumé Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université de Paris X-Nanterre, qui a dirigé l’étude.
L’année 2010, marquée par un « très fort redémarrage » après deux années de dépression, avait profité des dispositions publiques contenues dans le plan de relance, du repli des taux d’intérêt et de l’offre de crédit très dynamique, a-t-il détaillé.
L’économiste spécialisé a insisté sur le fait que la reprise de l’accession à la propriété observée en 2010 ne s’était pas faite au détriment des primo-accédants ou des plus jeunes ménages, dont la part est restée stable, ni des ménages ayant des revenus inférieurs à 3 Smic, qui ont représenté une part « jamais observée par le passé ».
Dynamique
Sur les six premiers mois de 2011, le dynamisme du marché n’a pas été affecté par la remontée des taux d’intérêt qui s’est amorcée en fin d’année dernière.
Dans le neuf et dans l’ancien, ils ont grimpé (hors assurance) à un rythme moyen de dix points de base par mois depuis novembre 2010, avec un ralentissement du rythme à cinq points de base par mois au deuxième trimestre, pour s’établir à 3,90 % en juin, soit pratiquement le niveau qui était le leur en septembre 2009 (3,89 %).
Côté perspectives, l’Observatoire Crédit Logement/CSA anticipe une hausse des prix sur le marché de l’ancien comprise entre 6 % et 7 % en 2011, moindre qu’en 2010 (+7 %), mais les auteurs de l’étude s’attendent à ce qu’elle « ne bloque pas le marché ».
Selon ces derniers, le nombre de logements anciens acquis par les ménages cette année devrait s’accroître « de l’ordre de 7 % à 8 % ».
Source : L’Indépendant du Midi